top of page

Dès notre rencontre, en 2006, nous avons partagé un parcours similaire. Nous nous sommes suivis, toujours à une promotion d’écart, d’abord au Conservatoire de Lyon, puis à L’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier.

 

De cette formation commune nous n’avons retenu aucune vérité ni quelconque doctrine artistique, mais l’envie d’entamer, avec d’autres, une collaboration emprunte de camaraderie et d’estime et de chercher à parler des Hommes.

 

Il doit être possible d’écrire les rapports humains avec délicatesse, même les plus rustres, les plus violents et les plus désespérés; de les approcher avec pudeur, comme on apprivoise un animal. Doucement. Le théâtre peut être le lieu sensible où l’on peint les portraits d’individus singuliers, solitaires, irréguliers. Ceux qui ont un autre rythme, une poésie primaire, ceux que l’on a oubliés quelque part. Peindre alors ce qui ne laisse pas un avis mais un sentiment.

 

Pour cela nous pensons que chaque outil (texte, comédien, vidéo, son, musique, lumière…) est révélateur de poésie et doit être employé avec autant de précision et d’exigence.

 

Ainsi, chaque événement se définit d’abord par celui qui le regarde. Il nous appartient de regarder parfois juste à côté de la route principale, et d’y rechercher la beauté.

 

De cette manière, apporter au plateau ce qui nous bouleverse n’est pas un acte de tristesse ni d’amertume. C’est une libération, c’est une joie.

 

Si l’art peut émouvoir, alors tant mieux. Alors c’est une fête. C’est que l’humanité nous touche encore.

 

Marion Pellissier & Julien Testard

 

 

 

L a  R a f f i n e r i e

bottom of page